Lexique des principaux termes typographiques

Lexique visuel des principaux termes typographiques

Définition

Voici la définition de quelques termes fréquemment utilisés dans le domaine de la typographies :

  • Atypi : association TYPographique Internationale, fondée en 1957 par Charles Peignot et toujours active. L'Atypi a adopté la classification des caractères de Maximilien Vox en 1962.

  • Oeil : partie d'un caractère minuscule comprise entre les ascendantes et les descendantes. La hauteur de la lettre o ou e par exemple correspond à la hauteur d'œil.

  • Ascendante : partie d'une lettre se trouvant au-dessus de son œil. L'ascendante de la lettre minuscule b est la barre verticale qui monte au-dessus de la ligne de base de la phrase.

  • Descendante : partie d'une lettre se trouvant au-dessous de son œil. La descendante de la lettre minuscule p est la barre verticale qui descend en dessous de la ligne de base de la phrase.

  • Fonte : terme venant des origines de la typographie en plomb, définissant une police de caractères complète avec sa ponctuation. À l'époque, il y avait un véritable intérêt à utiliser ce terme, car il s'agissait de la fonte en métal d'une famille complète de caractère d'une typographie donnée. Alors qu'aujourd'hui, à l'ère informatique, cette technique n'a plus lieu d'être, il faudra alors préférer l'expression « fonte numérique ».

  • Capitale : caractère majuscule. La première capitale placée en début de phrase est appelée capitale initiale.

  • Petite capitale : lettres capitales plus petites, dont la hauteur correspond à la hauteur d'œil du caractère.

  • Bas de casse : caractère minuscule. Cette expression vient du temps des caractères en plomb, ils étaient alors rangés dans la partie basse du casier de rangement, appelé casse.

  • Corps : taille d'un caractère typographique, ascendantes et descendantes incluses. La taille est mesurée en points typographiques. Par exemple, pour un texte dans un livre classique, sa taille est en général comprise entre le corps 10 et le corps 12.

  • Chasse : espace vital d'une lettre, comprenant la lettre elle-même et ses approches, les espaces qui se trouvent à gauche et à droite de celle-ci. On ne modifiera qu'exceptionnellement la chasse d'un caractère, en la modifiant avec prudence afin de ne pas gêner la lisibilité et l'harmonie de la composition typographique.

  • Graisse : épaisseur d'un caractère. Plus un caractère est gras, plus il est épais et plus ses parties noires sont larges et épaisses.

  • Romain : caractère vertical classique que l'on différencie de la fonction italique.

  • Ligature : réunion de 2 ou 3 caractères typographiques en un seul, pour éviter des juxtapositions graphiques disgracieuses. À l'origine, les ligatures étaient utilisées dans un but économique. Aujourd'hui, du temps de l'ordinateur, les ligatures sont soit courantes, comme le œ, l'esperluette (& : ligature du e et du t), ou encore l'arobase (@ : ligature du a et du d). D'autres sont destinées aux travaux typographiques soignés comme fi, ffi, fl, ffl, etc. On les trouve généralement au sein des polices de format OpenType dites Professionnelles (PRO).

  • Ductus : direction et ordre des séquences qui forment le tracé d'une lettre. Ce terme vient du latin et désigne donc le chemin que va suivre la plume ou le crayon sur le papier afin de dessiner une lettre.

  • Empattement : ergot qui forme la terminaison de certains caractères généralement des caractères de labeur, facilitant la lecture rapide et aisée du texte.

  • Sans ou sans serif : terme anglais qui définit un caractère typographique sans empattement, comme le caractère Futura.

  • Serif : terme anglais définissant un empattement et par extension un caractère avec empattement en opposition au caractère sans ou sans serif.

  • Étroitiser : action de réduire la largeur d'une lettre par anamorphose. C'est une opération à proscrire, le résultat étant inesthétique. Il faut préférer largement l'utilisation d'un caractère étroit d'origine, plutôt que de prendre un caractère et l'étroitiser, en forçant sa déformation.

  • Caractère de labeur : caractère plutôt destiné à la composition de textes longs (romans, nouvelles, articles de journaux), en opposition aux caractères de titrage ou de fantaisie.

  • Caractère de titrage : caractère plutôt destiné à la composition de textes courts (titres, slogans, légendes photographiques), en opposition aux caractères de labeur.