Cas de non dénonciation et secret professionnel

Cas de non dénonciation de maltraitance

 

Secret professionnel et levée du secret

Secret professionnel

Le secret professionnel n'empêche pas le signalement.

L'article 226-14 du Code Pénal prévoit expressément la possibilité pour une personne tenue au secret professionnel de révéler aux autorités judiciaires des faits de maltraitance commis sur une personne adulte vulnérable.

Le secret professionnel lie les personnels médico-sociaux et a pour but de protéger l'intimité des personnes prises en charge - donc les intérêts de ces personnes.

La règle du secret professionnel est absolue et nul ne peut en délier le professionnel sauf cas prévus par la loi, article 226-13-code pénal.

Levée du secret professionnel : une obligation de dénoncer

Il y a obligation de signalement.

Il s'agit d'un cas de non-assistance à personne en péril.

La loi protège les personnes qui dénoncent une maltraitance

Cas particulier pour les établissements

Dans le cas de maltraitance pour les établissements, le Procureur de la République est saisi et une enquête à la fois judiciaire et administrative sera conduite par l'ARS.

RemarqueCas particulier

La personne ayant subi un préjudice à son domicile peut choisir la citation directe.

Les sanctions encourues sont alors :

  • La sanction pénale : amende, emprisonnement

  • La réparation du préjudice commis : dommages et intérêts.

Sanctions pénales encourues

 

Conséquences sur la vie professionnelle

Le professionnel reconnu comme maltraitant va subir en outre une sanction disciplinaire (licenciement, suspension, blâme) ou une interdiction d'exercer son métier.

ComplémentLettre d'un vieux père à son fils

Un jour, tu me verras vieux : si je me salis quand je mange et ne parviens plus à m'habiller... prends patience, souviens-toi du temps que j'ai pris à te l'apprendre.

Si quand je parle avec toi, je répète sans cesse les mêmes choses ne m'interromps pas, écoute moi car quand tu étais petit, je devais te raconter chaque soir la même histoire pour que tu t'endormes.

Quand je ne veux pas me laver, ne me blâme pas et ne me fais pas avoir honte... souviens toi quand je devais courir derrière toi en inventant des excuses parce que tu ne voulais pas prendre ton bain.

Quand tu constates mon ignorance des nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce petit sourire ironique, j'ai eu toute la patience à t'apprendre l'ABC ; quand à un certain moment, je ne parviens plus à me souvenir ou je perds le fil de ma phrase... donne-moi le temps nécessaire pour me le rappeler et si je n'y parviens pas, ne t'énerve pas... la chose la plus importante n'est pas ce que je dis mais le besoin d'être avec toi et que tu m'écoutes.

Quand mes jambes fatiguées ne parviennent plus à soutenir ta cadence, ne me traite pas comme si j'étais un poids, viens vers moi et tiens-moi fort comme je l'ai fait quand tu faisais tes premiers pas.

Quand je dis que je voudrais être mort... ne te fâche pas car un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaye de comprendre qu'à mon âge on ne vit pas, on survit. Un jour tu comprendras que malgré mes erreurs, j'ai toujours voulu le meilleur pour toi et que j'ai tenté de t'aplanir la route.

Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle je peux appuyer ma tête de la même façon que je l'ai fait pour toi.

Aide-moi à faire mon chemin, aide-moi à finir mes jours avec amour et patience et en échange, je rendrai un sourire et l'immense amour que j'ai toujours eu pour toi.

Je t'aime, mon fils.

Par Michèle Merken