De la maltraitance chez l'enfant

DéfinitionDéfinition de la maltraitance

La maltraitance envers un enfant existe du fait de la grande vulnérabilité de celui-ci. L'enfant est dépendant de l'adulte.

La maltraitance peut être exercée par les parents et les personnes ayant autorité sur l'enfant (famille, professionnels, etc.).

D'après le dictionnaire « Larousse », la maltraitance se définit comme « ... toute violence physique, tout abus sexuel, tous sévices psychologiques sévères, toute négligence lourde ayant des conséquences préjudiciables sur l'état de santé de l'enfant et sur son développement physique et psychologique. »

Nous pouvons compléter cette définition en y introduisant la notion de négligence involontaire qui peut avoir des conséquences tout aussi importantes.

La maltraitance est inacceptable et répréhensible.

La lutte contre cette violence passe par un accompagnement spécifique et une démarche de bientraitance collective et individuelle.

Cas de l'enfant en risque

Cet enfant connaît des « conditions d'existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité ou son éducation ».

Les enfants en risque sont des enfants dont les responsables ne respectent ni les rythmes, ni les besoins fondamentaux.

De douces violences

Il s'agit de gestes, propos ou paroles qui mis bout à bout finissent par induire une pression psychologique sur l'enfant, pouvant aller jusqu'à entraver son développement et notamment en ce qui concerne l'estime de soi.

Christine Schuhl, éducatrice de Jeunes Enfants, les définit ainsi : « Les douces violences, ce n'est pas de la violence pure, ni de la maltraitance. Elles peuvent se situer entre dérives et négligences. Elles colorent des moments éphémères où la professionnelle n'est plus en lien avec l'enfant en tant que personne. De brefs moments où l'adulte se laisse emporter par un jugement, un a priori, un geste brusque, etc. L'enfant n'est alors plus considéré comme un être unique, comme une personne dans sa globalité. »

D'où l'importance de la bientraitance pour un enfant

Les parents sont les premiers protecteurs de leur enfant. L'autorité parentale est définie dans l'article 371-1 du Code civil comme « un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant ».

Les trois premières années de l'enfant sont déterminantes pour l'équilibre de sa vie future.

Le tout-petit a besoin d'être cajolé, porté, bercé. Il en va de la qualité de son lien d'attachement mais aussi de la maturation harmonieuse de son système nerveux central.

La négligence est donc, une des formes les plus nuisibles de la maltraitance des enfants (Barudy J. 1997) portant atteinte à la gestion de fonctions essentielles telles que la mémoire, la pensée, les émotions, le langage, l'alimentation, l'agressivité, etc.

Secret professionnel et levée du secret

Le secret professionnel lie les personnels médico-sociaux et a pour but de protéger l'intimité des personnes prises en charge - donc les intérêts de ces personnes.

La règle du secret professionnel est absolue et nul ne peut en délier le professionnel sauf cas prévus par la loi, article 226-13-code pénal.

De la suspicion préoccupante au diagnostic

L'hésitation à révéler une situation préoccupante représente du temps de perdu pour l'enfant concerné.

Une suspicion n'est jamais une certitude mais il serait dangereux de passer à côté d'une réelle situation de maltraitance.

Il est fondamental de différencier une situation « à risque » d'un « signalement ».

Toute révélation d'une situation préoccupante n'aboutit pas nécessairement à un signalement !

Les violences les plus facilement identifiables sont les maltraitances physiques et les troubles neurologiques.

Les maltraitances psychologiques sont plus insidieuses : peurs, fuites du regard, avidité affective, troubles du comportement, etc.

L'enfant se développe souvent dans un milieu défectueux, carencé.

Les responsables de ces symptômes apportent souvent des explications trop recherchées, trop complexes, voire incohérentes.

Une visite chez le médecin leur est automatiquement demandée pour déterminer ou non un diagnostic de maltraitance : radio du squelette, examen des organes génitaux, de la région anale, numération formule sanguine (NFS), test de la coagulation, scanner cérébral, etc.