Différents types de maltraitance
Les violences physiques
Les violences physiques sont des actes destinés à blesser un enfant pour quelque raison que ce soit, infligés par une personne responsable de celui-ci.
Remarque : L'affaire « Camélia »
Nous sommes en 1995. Une petite fille de 22 mois présente plusieurs traits de fracture considérés, par un hôpital public de Lyon, comme un syndrome de SILVERMAN. Camélia est retirée à ses parents après que ceux-ci aient été considérés comme maltraitants.
Ils seront placés en détention provisoire suite à un signalement judiciaire.
La réalité était toute autre. Camélia était atteinte de la maladie des os de verre (ostéogenèse imparfaite) diagnostiquée par un examen approfondi de la petite fille.
En 2005, les parents sont innocentés au pénal. La Cour d'Appel condamnera l'établissement de santé à 20 000 € de dommages et intérêts au profit des parents.
Les abus sexuels, sévices psychologiques et négligences
Définition : Les abus sexuels
Les abus sexuels sont définis par le dictionnaire Larousse comme « toute participation d'un enfant ou d'un adolescent à des activités sexuelles qu'il n'est pas en mesure de comprendre, qui sont inappropriées à son âge et à son développement psychosexuel, qu'il subit sous la contrainte, par la violence ou la séduction, ou qui transgressent les tabous sociaux. » : viol, attentat à la pudeur, inceste, attouchement, etc.
Définition : Les sévices psychologiques
Les sévices psychologiques visent à humilier un enfant. L'adulte abuse de son autorité : tâches dégradantes, exploitation, humiliation, sadisme verbal, exigences éducatives inadaptées à l'âge de l'enfant, rejet affectif.
Définition : Les négligences lourdes
Les négligences lourdes correspondent à des carences en protection (défaut de surveillance), affection, soin d'hygiène, alimentation, soins médicaux, jeux, éducation.
Définition : Les négligences involontaires
Ces négligences relèvent d'inattention, d'ignorance. Elles sont répréhensibles. Autrement dit, elles méritent d'être condamnées.
Source : ONED
Un cas particulier de maltraitance, le syndrome de Münchausen
Exemple :
Madame D., mère de Paul, 2 ans, arrive aux urgences, toute bouleversée. Elle signale que son fils a fait une vingtaine de crises convulsives dans la journée malgré un traitement quotidien anticonvulsivant.
En ouvrant le dossier de l'enfant, l'infirmière découvre que Madame D. est une habituée des urgences pour son fils. Paul a d'ailleurs été déjà hospitalisé après chacune de ses visites aux urgences. Durant les séjours de Paul, le personnel soignant n'a jamais assisté à aucune crise convulsive.
Il s'agit de la forme particulière du syndrome de Münchausen par procuration.
La mère invente des maladies à son enfant, consulte sans cesse les médecins ou les urgences, pour parvenir à ses fins, à savoir, soigner son enfant pour une maladie qu'il n'a pas.
Remarque :
Le syndrome des bébés secoués : Le nourrisson est brutalement secoué d'avant en arrière ou de haut en bas. Ce mouvement est responsable de graves dommages sur le cerveau du tout-petit pouvant provoquer des séquelles neurologiques voire la mort.
Fréquence de la maltraitance en hausse
L'O.D.A.S.[1] rassemble les signalements[2] depuis 1994. Les chiffres globaux de l'enfance en danger ne cessent d'augmenter chaque année.
Source : ODAS, 2006