Peu de paroles...

L'interprétation permet aussi une véritable économie de paroles.

Exemple :

Il est plus simple de dire « il est étonné » que « il a pâli, ses mains se sont agitées, ses yeux se sont écarquillés, un sourcil levé, il est resté bouche bée ». Et donc, il est plus courant de donner son interprétation que de décrire les faits, ce que l'on perçoit.

L'interprétation est donc nécessaire, voire obligatoire du fait de la rapidité de la transformation de la perception en pensée, concept, information-vérité que l'on peut transmettre facilement.

Mais les interprétations posent problème lorsqu'elles sont superposées aux faits.

Les faits ne peuvent pas être discutés ; ce sont toujours des éléments réels, qui sont arrivés. Les interprétations sont quant à elles toujours personnelles, subjectives.

DéfinitionSubjectif

Se dit de ce qui est individuel et susceptible de varier en fonction de la personnalité de chacun.

Source : http://www.larousse.fr

Exemple

Si ma fille n'a toujours pas mis son pyjama après ma troisième demande (le fait), j'en conclus qu'elle est de mauvaise volonté (l'interprétation). Ce qui m'amène à remettre en cause mon autorité.

Ou alors, si mon épouse me répète trois fois que le frigo est vide (le fait), je suis persuadé qu'elle n'a pas confiance en ma capacité de concourir au bon fonctionnement de la maison ou qu'elle est en colère après moi (l'interprétation).

Parfois, des personnes se fabriquent même une interprétation unique face à toutes les situations qu'elles rencontrent. Elles sont convaincues que le monde entier conspire dans le but de les contrarier !

Confondre interprétation et fait amène la relation et la communication à être déviées de leur but.